Au départ, le libraire se questionnait sur la transformation de certaines tables, mais très vite il s’est orienté vers une solution beaucoup plus radicale, tout repenser, tout changer. Et la librairie en avait bien besoin !
Doté d’un mobilier disgracieux, d’éclairages insuffisants, d’une vitrine calamiteuse qui coupait complètement la vue, de matières peu nobles, cet espace n’était plus « bricolable ».

Le projet architectural, longuement réfléchi et discuté, a été fortement modifié dès le premier jour des démolitions car les ouvriers ont mis à jour des éléments de construction très intéressants, un beau plafond en béton et surtout une magnifique façade en pierres de la Turbie d’un seul bloc, faisant intérieur et extérieur. Ces pierres avaient été très abîmées par les différentes interventions au fil des années mais il a été décidé de les montrer telles quelles, sans même tenter de boucher les plus grosses cicatrices. Le résultat est parfait de vérité, de beauté nue, et la transparence depuis la rue est totale, la librairie devenant soudain visible pour des gens qui étaient passés devant depuis des années sans la remarquer.

À l’intérieur, il fallait unifier trois volumes extrêmement différents, un vaste espace Littérature, Tourisme, Beaux livres et Sciences humaines, un très long couloir Pochothèque, une Jeunesse très confortablement installée dans un haut volume avec mezzanine pour la BD.

Pour y parvenir, nous avons travaillé sur le sol, le mobilier, les couleurs et l’éclairage.
L’éclairage a été particulièrement soigné, le libraire ayant choisi de privilégier l’esthétique et l’originalité malgré un coût élevé. Il a eu raison, le résultat est à la hauteur de nos ambitions.

Le chantier a été réalisé en cinq semaines, comme prévu.